Deux plaintes pour violences sexuelles présumées contre Louis Galantine : l’élu suspendu de ses fonctions

Le 21 septembre, le chanteur guadeloupéen Antonny Drew a pris la parole sur ses réseaux sociaux, révélant avoir été agressé sexuellement dans son enfance par un élu toujours en poste : Louis Galantine. Une déclaration choc, confirmée par le dépôt d’une plainte pour viol sur mineur de moins de 15 ans au commissariat de Levallois-Perret.
L’artiste explique que cette prise de parole est le fruit d’un long cheminement personnel, intimement lié à la sortie de son nouvel album Rémission. « J’ai fini par me souvenir qu’enfant, j’avais été agressé sexuellement par un homme politique encore en poste », écrit-il :
« Je l’ai rencontré pour lui dire que je me souvenais de ce qu’il avait fait… il tremblait… puis m’a proposé de l’argent en guise de réparation. »
L’élu touché par une deuxième plainte déposée
Outre les accusations d’Antonny Drew, une seconde plainte a été déposée, cette fois pour agression sexuelle et harcèlement. Elle émane d’un ancien salarié de l’élu, licencié récemment. Louis Galantine, dans un communiqué, dénonce des « accusations infamantes » :
« Je conteste catégoriquement ces accusations non étayées et me tiens naturellement à disposition de la justice tout en récusant les tribunaux improvisés sur les réseaux sociaux »
Face à la gravité des faits, le président du Conseil départemental de Guadeloupe, Guy Losbar, a annoncé hier une mesure conservatoire : « La présomption d’innocence s’applique pleinement, mais il appartient à la justice de faire toute la lumière », déclare-t-il. Toutes les délégations et mandats de représentation confiés à l’élu ont été suspendus.
La défense de l’élu
L’avocat de Louis Galantine, Me Philippe Matrone, réfute toutes les accusations. Concernant Antonny Drew, il estime que la démarche coïncide avec la sortie de son album :
« Mon client n’a jamais été convoqué et il a appris l’existence de la plainte par les réseaux sociaux », assure-t-il à nos confrères de Guadeloupe La 1ere.
Sur la seconde plainte, il évoque des « insuffisances professionnelles caractérisées » et des accusations « floues et incohérentes ». « Louis Galantine se met en retrait de ses fonctions exécutives et réserve ses explications à la justice », conclut son conseil.